Participer à un marathon ou un trail à l’autre bout du monde représente l’aboutissement de mois, voire d’années, de préparation. Pourtant, un adversaire silencieux attend chaque coureur international : le décalage horaire. Ce phénomène, bien plus qu’une simple fatigue passagère, peut saboter une performance si sa gestion est négligée. Pour les athlètes visant une performance optimale, comprendre et anticiper les effets du « jet lag » est une étape non négociable de la préparation, particulièrement lorsque des échéances importantes se profilent, comme celles que de nombreux coureurs préparent pour un événement majeur un 16 juillet 2025. Il s’agit d’une véritable discipline qui complète l’entraînement physique et mental.
Table des matières
Comprendre les effets du décalage horaire sur le corps
Le cycle circadien perturbé
Le corps humain est gouverné par une horloge biologique interne, le cycle circadien, qui régule sur environ 24 heures des fonctions essentielles comme le sommeil, la température corporelle, la faim et la production d’hormones. Lors d’un voyage rapide à travers plusieurs fuseaux horaires, cette horloge interne se désynchronise avec l’heure locale de la destination. Le cerveau reçoit des signaux contradictoires : la lumière du jour lui indique qu’il est temps d’être actif, tandis que l’horloge interne insiste sur le fait qu’il devrait être en plein sommeil. Cette dissonance est la source principale des troubles liés au décalage horaire.
Symptômes physiques et cognitifs
La désynchronisation de l’horloge biologique entraîne une cascade de symptômes qui peuvent directement impacter la capacité d’un coureur à performer. Il ne s’agit pas seulement de se sentir fatigué. Les effets sont multiples et varient en intensité selon les individus et la distance parcourue. Les principaux symptômes incluent :
- Une fatigue intense et une somnolence diurne.
- Des troubles du sommeil, comme l’insomnie ou des réveils nocturnes fréquents.
- Des problèmes digestifs, incluant une perte d’appétit ou des nausées.
- Une irritabilité et des sautes d’humeur.
- Des difficultés de concentration et une baisse des fonctions cognitives.
- Une diminution notable des performances physiques.
Voyages vers l’est contre voyages vers l’ouest
Tous les voyages ne se valent pas face au décalage horaire. La recherche et l’expérience des athlètes montrent que les voyages vers l’est sont généralement plus difficiles à gérer. En voyageant vers l’est, on « perd » des heures, ce qui oblige le corps à s’endormir plus tôt que d’habitude, un ajustement que notre horloge interne peine à faire. À l’inverse, voyager vers l’ouest « donne » des heures, rendant plus facile le fait de rester éveillé plus tard pour s’adapter à l’heure locale.
| Direction du voyage | Effet sur l’horloge biologique | Difficulté d’adaptation |
|---|---|---|
| Vers l’est (ex: Paris → Tokyo) | Le jour est raccourci. Il faut avancer son horloge. | Élevée. Difficile de forcer le sommeil plus tôt. |
| Vers l’ouest (ex: Paris → New York) | Le jour est rallongé. Il faut retarder son horloge. | Modérée. Plus facile de rester éveillé plus tard. |
Dès que le voyage implique de franchir quatre fuseaux horaires ou plus, les symptômes deviennent significatifs et nécessitent une véritable stratégie de gestion. Connaître ces mécanismes physiologiques est la première étape pour élaborer un plan d’action efficace.
Maintenant que les bases scientifiques sont posées, il est temps de se pencher sur les actions concrètes à mettre en œuvre bien avant de boucler sa valise.
Préparer un voyage for un marathon ou un trail à l’étranger

La planification du voyage : un facteur clé
La gestion du décalage horaire commence dès la réservation des billets d’avion. La règle d’or, souvent citée par les préparateurs physiques, est de prévoir un jour d’adaptation par heure de décalage. Pour une course à New York avec 6 heures de décalage, arriver idéalement 6 jours avant l’épreuve permet une acclimatation complète. Si cela n’est pas possible, chaque jour supplémentaire sur place est un avantage. Privilégier un vol de jour qui arrive en début de soirée à destination peut aider à s’endormir plus facilement à une heure raisonnable, calant ainsi immédiatement le rythme sur l’heure locale.
L’ajustement progressif du sommeil
Quelques jours avant le départ, il est possible de commencer à « tromper » son corps. Pour un voyage vers l’est, essayez de vous coucher et de vous lever 30 à 60 minutes plus tôt chaque jour, pendant les trois ou quatre jours précédant le vol. Pour un voyage vers l’ouest, faites l’inverse : décalez progressivement votre coucher et votre lever à des heures plus tardives. Cette méthode simple prépare en douceur l’horloge biologique au choc du changement de fuseau horaire.
L’équipement essentiel pour le coureur voyageur
Pour optimiser le repos pendant le transport et à destination, quelques accessoires peuvent faire une grande différence. Un masque de sommeil de qualité pour bloquer la lumière, des bouchons d’oreilles ou un casque à réduction de bruit pour s’isoler des nuisances sonores, et un bon coussin de voyage pour soutenir les cervicales sont des investissements judicieux pour arriver plus frais et dispos. Ces éléments créent une bulle de confort propice au repos, même dans un environnement peu familier comme une cabine d’avion.
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Une bonne planification logistique est fondamentale, mais elle doit être complétée par des actions ciblées juste avant et pendant le trajet pour en maximiser les bénéfices.
Minimiser l’impact du décalage horaire avant la course
L’hydratation : votre meilleure alliée
L’air sec et pressurisé des cabines d’avion accélère la déshydratation, un facteur qui aggrave considérablement les symptômes du décalage horaire. Il est donc impératif de boire de l’eau régulièrement avant, pendant et après le vol. Emportez une gourde réutilisable vide à passer à la sécurité et remplissez-la une fois en zone d’embarquement. Visez une consommation supérieure à votre habitude et évitez les boissons diurétiques qui favorisent la déshydratation.
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La gestion de la lumière
La lumière naturelle est le synchronisateur le plus puissant de notre horloge biologique. La stratégie consiste à s’exposer à la lumière aux bons moments. Pour un voyage vers l’est, exposez-vous à la lumière vive le matin à destination pour dire à votre corps de se réveiller. Pour un voyage vers l’ouest, privilégiez l’exposition à la lumière de l’après-midi et en début de soirée, et évitez la lumière vive le matin pour aider votre horloge à se décaler plus tard. Le port de lunettes de soleil peut être utile pour éviter la lumière au mauvais moment.
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L’entraînement d’ajustement
Une fois sur place, il est contre-productif de se lancer dans des entraînements intenses. Le corps est déjà sous le stress de l’adaptation. Privilégiez des footings très légers de 20 à 30 minutes. L’objectif n’est pas la performance mais l’activation du corps, la stimulation de la circulation sanguine et l’exposition à l’environnement extérieur. Une activité physique légère aide à combattre la léthargie et à promouvoir un meilleur sommeil.
Ces ajustements physiques sont indissociables d’un autre pilier de la récupération : la nutrition.
Adopter une bonne alimentation pour combattre le décalage horaire

Les aliments à privilégier
L’alimentation joue un rôle de régulateur. Pendant le voyage et les premiers jours sur place, privilégiez des repas légers et équilibrés. Les glucides complexes (pâtes complètes, riz brun, quinoa) fournissent une énergie durable, tandis que les protéines (poulet, poisson, légumineuses) favorisent la vigilance. Préparer sa propre « lunch box » pour le vol est une excellente stratégie pour éviter les plateaux-repas souvent trop salés, trop gras et servis à des heures qui ne correspondent pas à votre rythme cible.
Les substances à éviter
Deux ennemis majeurs du coureur en décalage horaire sont la caféine et l’alcool. Bien que la caféine puisse sembler une bonne idée pour lutter contre la fatigue, elle peut perturber davantage le sommeil si elle est consommée au mauvais moment. L’alcool, quant à lui, déshydrate et altère la qualité du sommeil réparateur. Il est préférable de s’en tenir à l’eau ou aux tisanes pour favoriser une bonne adaptation.
Le timing des repas
Dès que vous montez dans l’avion, essayez d’adopter les horaires de repas de votre destination. Manger aux heures « normales » du lieu où vous vous rendez est un signal puissant envoyé à votre corps pour l’aider à se recalibrer. Si le service en vol ne correspond pas, utilisez votre propre repas préparé à l’avance pour manger au bon moment.
La gestion de l’alimentation est une pièce du puzzle, qui s’intègre dans une approche globale à appliquer durant les heures critiques du vol.
Stratégies pendant le voyage pour optimiser sa performance
Dans l’avion : confort et mouvement
Le confort en vol n’est pas un luxe mais une nécessité. Portez des vêtements amples et confortables. Les chaussettes de compression sont fortement recommandées pour les vols long-courriers. Elles aident à prévenir le gonflement des jambes et des pieds et favorisent une bonne circulation sanguine, réduisant le risque de thrombose veineuse. Levez-vous et marchez dans l’allée toutes les heures, et faites quelques exercices d’étirement simples sur votre siège.
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Dormir ou ne pas dormir ?
La décision de dormir dans l’avion doit être stratégique. Si votre vol arrive le matin à destination, il est préférable de dormir le plus possible pour être en forme pour la journée. Si l’arrivée est prévue en soirée, essayez de limiter votre sommeil pour être suffisamment fatigué pour une nuit complète une fois à l’hôtel. Utilisez votre masque et votre casque anti-bruit pour créer les conditions optimales si le sommeil est l’objectif.
Rester hydraté et bien manger en vol
Ce point mérite d’être répété : l’hydratation est la clé. Refusez poliment les boissons sucrées, le café et l’alcool proposés par le personnel de bord et demandez de l’eau à la place. Ayez toujours votre gourde à portée de main. Consommez votre repas préparé au moment opportun pour commencer l’ajustement de votre rythme digestif à l’heure de destination.
Une fois les pieds posés sur le sol de votre destination, la dernière phase, celle de l’acclimatation finale, commence.
Ajuster son rythme après l’arrivée pour une récupération optimale

Le premier jour sur place
La règle est simple : vivez à l’heure locale. Si vous arrivez en journée, résistez à la tentation d’une longue sieste. Si vous êtes épuisé, une micro-sieste de 20 minutes maximum peut aider, mais pas plus, au risque de perturber votre nuit. Sortez, marchez, exposez-vous à la lumière du jour. Une activité légère vous aidera à rester éveillé et à signaler à votre corps que la journée n’est pas finie.
Les premières nuits
Pour favoriser un sommeil de qualité, transformez votre chambre d’hôtel en un sanctuaire. Assurez-vous que l’obscurité est totale en utilisant des rideaux occultants ou votre masque de sommeil. Maintenez une température fraîche et éliminez les bruits parasites. Évitez les écrans de téléphone ou d’ordinateur au moins une heure avant de vous coucher, car leur lumière bleue inhibe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
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La dernière séance avant la course
La veille ou l’avant-veille de la course, réalisez une courte sortie de 15 à 20 minutes à très faible allure. Idéalement, faites-la à l’heure prévue du départ de la compétition. Cela permet à votre corps de s’habituer à fournir un effort à ce moment précis de la journée et de finaliser les derniers réglages de votre horloge biologique avant le jour J.
En définitive, la gestion du décalage horaire est une course avant la course. Elle requiert de l’anticipation, de la discipline et une stratégie bien définie. En planifiant soigneusement le voyage, en ajustant progressivement son sommeil, en soignant son hydratation et sa nutrition, et en gérant intelligemment son adaptation à l’arrivée, le coureur met toutes les chances de son côté. Ces efforts permettent de se présenter sur la ligne de départ non pas en lutte contre son propre corps, mais en pleine possession de ses moyens, prêt à transformer un défi logistique en une performance mémorable.




