« Comment passer de la course sur route au trail ? »

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Quitter le bitume pour les sentiers forestiers est une aspiration pour de nombreux coureurs. Attirés par la promesse de paysages grandioses et de défis renouvelés, ils envisagent le trail comme une évolution naturelle de leur pratique. Cependant, cette transition ne s’improvise pas. Elle représente bien plus qu’un simple changement de décor. C’est une discipline à part entière, avec ses propres codes, ses exigences techniques et un état d’esprit différent. S’engager dans cette voie demande une adaptation réfléchie de l’entraînement, de l’équipement et de l’approche même de la course à pied. Un passage réussi de la route au trail est avant tout une question de préparation et de compréhension des spécificités qui rendent cette pratique si unique.

Comprendre les différences entre la route et le trail

Comprendre les différences entre la route et le trail

Avant de chausser ses nouvelles chaussures à crampons, il est fondamental de saisir ce qui distingue radicalement la course sur asphalte de celle en pleine nature. Ignorer ces différences est le plus sûr moyen de s’exposer à la frustration, voire à la blessure. Le trail running n’est pas simplement de la course sur un chemin de terre ; c’est une expérience multidimensionnelle qui sollicite le corps et l’esprit de manière totalement inédite.

La nature du terrain : de l’uniformité à l’imprévu

La route offre une surface prévisible et régulière. Le coureur peut dérouler sa foulée de manière quasi automatique, se concentrant sur son rythme et sa respiration. En trail, chaque pas est différent. Le sol est un acteur à part entière de la course, présentant une succession infinie de défis :

  • Les racines et les pierres qui exigent une vigilance constante pour éviter les chutes.
  • La boue qui met à l’épreuve l’adhérence des chaussures et la puissance des appuis.
  • Les passages techniques en dévers ou sur des crêtes qui sollicitent l’équilibre.

Cette variabilité constante force le coureur à raccourcir sa foulée, à lever davantage les pieds et à analyser le terrain en permanence. La régularité métronomique du bitume laisse place à une danse adaptative avec les éléments.

Le dénivelé : une troisième dimension

Alors que la plupart des courses sur route sont relativement plates, le trail se caractérise par son dénivelé, c’est-à-dire l’enchaînement de montées et de descentes. Cet élément change complètement la gestion de l’effort. Les montées font grimper le rythme cardiaque et sollicitent intensément les chaînes musculaires postérieures (fessiers, ischio-jambiers, mollets). Les descentes, loin d’être reposantes, provoquent un travail musculaire excentrique très traumatisant pour les quadriceps et exigent une technique et une concentration extrêmes pour ne pas perdre le contrôle.

Le rythme : de la vitesse à la gestion d’effort

Sur la route, la référence est la vitesse, exprimée en minutes par kilomètre. En trail, cette donnée perd beaucoup de sa pertinence. Un kilomètre en montée raide peut prendre vingt minutes, tandis qu’un kilomètre en descente roulante peut être avalé en moins de quatre. Le traileur apprend donc à ne plus courir contre la montre, mais à gérer son effort en fonction du terrain et de ses sensations. Il alterne phases de course et de marche rapide dans les côtes les plus abruptes, une stratégie essentielle pour préserver son énergie sur la durée.

Ces distinctions fondamentales entre les deux pratiques impliquent une conséquence logique : le matériel utilisé pour l’une est rarement adapté à l’autre. Il est donc nécessaire de s’équiper en conséquence pour aborder les sentiers en toute sécurité.

Adapter son équipement pour le trail

Adapter son équipement pour le trail

S’aventurer sur les sentiers avec son équipement de route est une erreur de débutant qui peut gâcher le plaisir et augmenter le risque de blessure. L’investissement dans du matériel spécifique est une étape non négociable. Il s’agit de s’offrir de la sécurité, du confort et de l’efficacité pour profiter pleinement de l’expérience en nature.

Les chaussures : l’élément clé de la sécurité

C’est le premier et le plus important des investissements. Une chaussure de trail est conçue pour répondre à des contraintes bien précises. Elle se distingue d’un modèle pour la route par plusieurs aspects :

  • L’adhérence (le grip) : la semelle extérieure est dotée de crampons plus ou moins proéminents pour mordre dans les terrains meubles, boueux ou rocailleux.
  • La protection : elle intègre souvent un pare-pierres à l’avant pour protéger les orteils des chocs et parfois une plaque de protection sous la semelle pour isoler des cailloux pointus.
  • La stabilité et le maintien : le chaussant est plus robuste pour bien maintenir le pied lors des changements de direction et dans les dévers.

Choisir une paire adaptée à son pied et au type de terrain que l’on compte fréquenter est primordial pour éviter les glissades et les entorses.

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Le sac d’hydratation : vers l’autonomie

En trail, les points de ravitaillement sont rares, voire inexistants lors des entraînements. Partir en autonomie est la règle. Le sac ou gilet d’hydratation remplace la simple gourde à main. Il permet d’emporter confortablement de l’eau (dans des flasques souples ou une poche à eau), mais aussi tout le nécessaire pour une sortie en sécurité : nutrition, téléphone, veste de pluie, couverture de survie. Sa conception près du corps évite les ballotements et permet un accès facile au matériel sans avoir à s’arrêter.

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Les vêtements et accessoires complémentaires

La météo en montagne ou en forêt peut changer très rapidement. Le système des trois couches est souvent de rigueur : un t-shirt technique respirant, une seconde couche isolante (type polaire fine) et une troisième couche de protection contre le vent et la pluie (veste coupe-vent ou imperméable). D’autres accessoires deviennent vite indispensables selon la distance et les conditions :

  • Une lampe frontale pour les départs à l’aube, les arrivées tardives ou les jours de faible luminosité.
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  • Des bâtons de trail qui aident à soulager les cuisses en montée et à stabiliser en descente.
  • Une montre GPS avec fonction de suivi d’itinéraire pour ne pas se perdre.
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Une fois bien équipé, il est temps de s’intéresser à la mécanique du corps et à la manière de l’adapter. Le meilleur matériel du monde ne remplacera jamais une préparation physique adéquate.

Modifier son entraînement pour une transition réussie

Transposer son plan d’entraînement de route au trail sans ajustement est une recette pour l’échec. Les sollicitations musculaires et cardiovasculaires étant différentes, la préparation doit évoluer pour construire un coureur plus complet, capable de s’adapter aux reliefs et à la technicité des sentiers.

Intégrer le dénivelé et la technicité

L’objectif est d’habituer le corps à l’effort spécifique des montées et des descentes. Il ne suffit pas de courir sur du plat la semaine et d’affronter une montagne le week-end. Il faut intégrer le dénivelé au cœur de sa préparation :

  • Les séances de côtes : trouver une pente et y réaliser des répétitions, en se concentrant sur une foulée courte et une posture droite en montée, et sur le relâchement et la pose de pied en descente.
  • Les sorties longues en nature : la sortie du week-end doit se faire sur un terrain vallonné, même de faible altitude, pour accumuler du dénivelé positif et négatif et travailler la technique.
  • Le travail en escaliers : pour les citadins, les escaliers sont un excellent substitut pour simuler l’effort en côte.

Il est aussi crucial de rechercher des sentiers techniques pour améliorer son agilité et sa lecture du terrain.

Ralentir pour durer

Le traileur doit apprendre à maîtriser différentes allures. L’entraînement doit inclure des séances d’endurance fondamentale à très basse intensité, où l’on se force à courir lentement, même sur le plat. Cet apprentissage est essentiel pour pouvoir tenir sur des formats de course beaucoup plus longs qu’un 10 km ou un semi-marathon sur route. L’adage « qui veut voyager loin ménage sa monture » n’a jamais été aussi vrai qu’en trail.

Le tableau de la semaine type du coureur en transition

Voici un exemple de répartition des séances pour un coureur qui s’entraîne quatre fois par semaine.

Jour Entraînement type route Entraînement type transition trail
Mardi Séance de VMA sur piste (ex : 10x400m) Séance de côtes (ex : 8×2 min en montée)
Jeudi Sortie au seuil (ex : 3×10 min) Sortie en endurance avec variations de terrain
Samedi Footing de récupération Footing de récupération ou repos
Dimanche Sortie longue sur route (1h30) Sortie longue en nature (2h+ avec dénivelé)

Cette adaptation de la programmation est une première étape, mais elle doit être complétée par un travail de fond sur le renforcement du corps et la préparation de l’esprit.

Importance de la préparation musculaire et mentale

Courir sur les sentiers sollicite des muscles stabilisateurs et des qualités mentales souvent laissés en jachère par le coureur sur route. Bâtir une fondation solide, tant physiquement que psychologiquement, est la clé pour prévenir les blessures et prendre du plaisir sur le long terme.

Un corps plus fort pour un terrain exigeant

Le renforcement musculaire n’est pas une option en trail, c’est une nécessité. Un corps gainé et puissant est plus à même d’absorber les chocs et de répondre aux contraintes du terrain. L’accent doit être mis sur :

  • La chaîne inférieure : des exercices comme les squats, les fentes et les « calf raises » (montées sur la pointe des pieds) renforcent les quadriceps, les fessiers et les mollets, essentiels en montée comme en descente.
  • Le gainage du tronc (core training) : une sangle abdominale et lombaire solide garantit une meilleure transmission des forces et une posture stable, réduisant le risque de maux de dos. Les planches sous toutes leurs formes sont excellentes.
  • Le travail de proprioception : il s’agit d’entraîner l’équilibre et la conscience de son corps dans l’espace. Des exercices simples comme se tenir sur un pied, yeux ouverts puis fermés, ou utiliser un coussin de proprioception, permettent d’améliorer la réactivité des chevilles sur terrain instable.
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Une à deux séances de 20-30 minutes par semaine suffisent pour obtenir des bénéfices significatifs.

Forger son mental de traileur

Le trail est une école de l’humilité et de la patience. L’esprit doit être préparé à affronter l’imprévu. Il faut accepter de ne pas tout maîtriser : la météo, un sentier mal balisé, une baisse de régime. Le mental se travaille en sortant de sa zone de confort à l’entraînement, en courant seul, de nuit, ou par mauvais temps. Il faut apprendre à se parler positivement, à décomposer un objectif immense (une course de 80 km) en une succession de petites étapes gérables (atteindre le prochain ravitaillement). C’est cette capacité de résilience qui fait la différence lorsque la fatigue s’installe.

Un corps et un esprit préparés ont besoin du carburant adéquat pour fonctionner. La gestion de l’alimentation et de l’hydratation en trail obéit elle aussi à des règles spécifiques, souvent bien différentes de celles de la route.

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Adapter sa nutrition à l’effort en trail

Adapter sa nutrition à l'effort en trail

En trail, les efforts sont généralement plus longs et l’intensité plus variable qu’en course sur route. La dépense énergétique est donc supérieure et la gestion des apports en eau et en nourriture devient un pilier de la performance et du simple fait de terminer sa course. L’autonomie étant la norme, il faut apprendre à devenir son propre chef-ravitailleur.

L’hydratation : boire avant d’avoir soif

La règle d’or est simple : ne jamais attendre la sensation de soif pour boire, car il est déjà trop tard. La déshydratation entraîne une baisse drastique des performances, des crampes et augmente le risque de coup de chaleur. En trail, il est recommandé de boire régulièrement de petites quantités, environ 150 à 250 ml toutes les 15 à 20 minutes, en adaptant selon la chaleur et l’intensité de l’effort. Il est aussi judicieux d’alterner entre l’eau pure et une boisson d’effort contenant des électrolytes (sodium, potassium) pour compenser les pertes liées à la transpiration.

L’alimentation : un apport régulier et varié

Sur des sorties dépassant 1h30, un apport énergétique devient indispensable. Le corps a besoin de glucides pour alimenter les muscles. Il est conseillé de consommer l’équivalent de 30 à 60 grammes de glucides par heure d’effort. La variété est la clé pour éviter la lassitude et les troubles digestifs :

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  • Les barres de céréales ou énergétiques : elles apportent une énergie plus diffuse et une sensation de satiété.
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  • Les aliments « maison » : pâtes de fruits, morceaux de banane, gâteaux de riz salés ou petites pommes de terre sont d’excellentes alternatives.

Sur les efforts très longs (ultra-trail), il est même crucial d’intégrer des aliments salés pour contrer l’hyponatrémie et rompre la saturation du sucré.

Cette gestion nutritionnelle est intimement liée à la manière dont on aborde la durée de l’effort et la récupération qui s’ensuit, deux aspects qui diffèrent grandement de l’univers de la route.

Gestion du temps d’effort et de la récupération en trail

La transition vers le trail implique un changement de paradigme dans la perception du temps et de l’effort. Le chronomètre, roi sur l’asphalte, cède sa place à des indicateurs plus subjectifs mais plus pertinents. De même, la récupération devient une phase encore plus cruciale de l’entraînement en raison de l’intensité des chocs musculaires.

De la vitesse à la perception de l’effort

En trail, l’allure instantanée ne veut plus dire grand-chose. Le coureur doit apprendre à piloter son effort à l’aide d’autres outils : sa fréquence cardiaque ou, plus simplement, son taux d’effort perçu (RPE, sur une échelle de 1 à 10). L’objectif est de maintenir un niveau d’effort soutenable sur la durée, ce qui signifie accepter de marcher dans les fortes pentes pour ne pas faire exploser le cardio, et de relancer sur les portions plus roulantes. Cette gestion est un art qui s’acquiert avec l’expérience et une bonne connaissance de soi.

L’importance capitale de la récupération

Les descentes, en particulier, génèrent des micro-lésions musculaires importantes qui peuvent laisser des courbatures intenses pendant plusieurs jours. La récupération n’est donc pas un luxe. Elle doit être planifiée et inclure :

  • Une récupération active : un footing très lent ou une sortie en vélo le lendemain d’une grosse séance pour favoriser la circulation sanguine et l’élimination des déchets.
  • Le sommeil : c’est pendant la nuit que le corps se régénère et reconstruit les fibres musculaires. Viser 7 à 8 heures de sommeil de qualité est fondamental.
  • La nutrition post-effort : dans les 30 minutes suivant l’effort, consommer des protéines et des glucides aide à refaire les stocks d’énergie et à lancer le processus de réparation musculaire.
  • Les auto-massages : l’utilisation d’un rouleau de massage (foam roller) ou d’une balle permet de détendre les muscles contractés et d’améliorer la souplesse.
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Ignorer la récupération, c’est s’exposer au surentraînement et à la blessure, mettant un terme prématuré à la progression.

La patience comme maître-mot de la progression

Enfin, il est essentiel de ne pas vouloir brûler les étapes. Il faut commencer par des distances courtes et des dénivelés modestes, sur des sentiers peu techniques. L’augmentation du volume et de la difficulté doit être très progressive. S’inscrire à un ultra-trail après seulement six mois de pratique est le meilleur moyen de se dégoûter de la discipline. La patience et la construction d’une base solide sur plusieurs années sont les garants d’une pratique durable et épanouissante.

Passer de la route au trail est une aventure enrichissante qui redéfinit la pratique de la course à pied. Ce n’est pas une simple transition, mais l’apprentissage d’une nouvelle discipline. En comprenant les différences fondamentales, en adaptant son équipement, en modifiant son entraînement et en renforçant son corps et son esprit, tout coureur peut réussir ce passage. La clé réside dans une approche progressive et humble, où la gestion de l’effort, la nutrition et la récupération deviennent aussi importantes que la course elle-même. C’est un cheminement qui remplace la quête de la performance chronométrique par celle de l’aventure, de la résilience et de la connexion avec la nature.

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