Test : skandika rameur Nemo III Hybrid, puissance et polyvalence à domicile

Trouver l’équipement idéal pour un entraînement complet à domicile peut s’avérer complexe. Le rameur est souvent plébiscité pour son efficacité sur l’ensemble du corps, mais tous les modèles ne se valent pas. Avec sa résistance à eau et sa connectivité, le Skandika Nemo III promet une expérience immersive et performante. Nous avons analysé ce rameur d’appartement pour déterminer s’il constitue la solution que vous recherchez.

Déballage et montage, une première prise en main intuitive

Dès la réception, le Skandika Nemo III impose sa présence. Livré en deux colis distincts, dont un particulièrement lourd et volumineux, il est clair que nous ne sommes pas face à un gadget. L’un des paquets contient le corps principal de la machine, l’autre le long rail en aluminium. J’ai noté que l’emballage, bien que protecteur, utilise un polystyrène assez friable qui a tendance à se désagréger en petites billes, un détail qui rend le déballage un peu plus fastidieux que prévu. Cependant, une fois les éléments sortis de leurs cartons, l’assemblage s’est révélé d’une simplicité déconcertante. Le manuel, clair et multilingue, guide l’utilisateur pas à pas. En réalité, le rameur arrive prémonté à 95 %. Il m’a fallu moins d’une heure, seul et sans précipitation, pour fixer le rail, le siège et l’ordinateur de bord. Skandika fournit l’outillage nécessaire, ainsi qu’une pompe et un entonnoir pour le remplissage du réservoir, une attention appréciable. Quatre pastilles de purification d’eau sont également incluses, promettant une tranquillité d’esprit pour environ deux ans d’utilisation.

Conception et ergonomie, la promesse d’une qualité allemande

Une fois monté, le Nemo III affiche une silhouette sobre et efficace. Le cadre en aluminium noir et le réservoir d’eau bleu lui confèrent une esthétique moderne qui ne dépareillerait pas dans un salon. La qualité perçue est globalement très bonne. L’ensemble est stable, robuste et inspire confiance. Ayant pu tester des modèles de différentes gammes, je peux affirmer que pour son prix, le niveau de finition est plus qu’honorable, même si certains caches en plastique noir pourraient sembler un peu moins qualitatifs que le reste de la structure. L’un des points forts de ce rameur est sans conteste son ergonomie. Le siège rembourré glisse sur le rail avec une fluidité remarquable. Je mesure 1,87 m et ma morphologie s’adapte parfaitement, sans aucune sensation de butée en fin de course, ce qui confirme les retours d’utilisateurs de grande taille (jusqu’à 1,90 m). Un ancien rameur de compétition a d’ailleurs souligné dans son avis un détail de conception essentiel : le rail est légèrement incliné. Cette particularité, loin d’être anodine, permet de soulager efficacement la zone lombaire en position de compression maximale, un avantage considérable pour préserver son dos et enchaîner les séances sans douleur. Les sangles de pieds sont réglables et maintiennent bien en place, à une condition près : il est impératif de porter des chaussures. Le plastique rigide du support peut en effet se révéler blessant pour le tendon d’Achille si l’on s’entraîne pieds nus ou en chaussettes.

À l’épreuve de l’effort, sensations et performance

L’heure est venue de ramer. La première sensation est auditive : le doux clapotis de l’eau dans le réservoir est particulièrement agréable et immersif, bien loin du bruit mécanique d’un rameur à air. La résistance, directement liée à la force de traction et au niveau d’eau dans le réservoir, est progressive et naturelle. Elle simule de façon très réaliste la sensation de l’aviron. Il est conseillé de noter que le niveau de résistance, bien qu’efficace pour un entretien régulier et du cardio-training, pourrait sembler limité pour des athlètes cherchant à développer une puissance explosive. C’est un appareil destiné à l’endurance et au fitness à domicile, pas à la préparation d’une compétition de haut niveau. Durant mes tests, j’ai veillé à maintenir un mouvement rectiligne. Certains utilisateurs ont en effet rapporté que la sangle de tirage pouvait sortir de son axe si l’on tirait de manière désaxée, obligeant à un démontage du carter pour la remettre en place. C’est un point de vigilance à conserver pour assurer la longévité de la machine. La console LCD, alimentée par piles (non fournies), affiche les données essentielles : temps, distance, cadence, calories. L’affichage est basique et manque un peu de modernité. Sa consommation de piles semble également assez élevée. La connectivité Bluetooth est un vrai plus, permettant de lier le rameur à l’application Kinomap pour des parcours virtuels. La configuration initiale a nécessité quelques redémarrages pour être stable, mais une fois établie, elle fonctionne. Il faut cependant garder à l’esprit que l’abonnement à Kinomap est payant, autour de 12 € par mois, un coût supplémentaire à intégrer dans son budget.

Bilan de l’expérience, le Nemo III au quotidien

Après plusieurs semaines d’utilisation quasi quotidienne, le Skandika Nemo III s’est imposé comme un excellent compagnon d’entraînement. Son principal atout réside dans son rapport qualité-prix-sensation. Il offre une expérience de rame à eau fluide et agréable, dans un appareil robuste et bien pensé pour un usage domestique. Son système de rangement vertical est un avantage majeur : en quelques secondes, le rail se replie et le rameur, sur ses roulettes de transport, se fait discret dans un coin de la pièce. Il convient donc parfaitement aux espaces de vie plus restreints. Le service après-vente, assuré par le distributeur MAX Trader, semble susciter des avis partagés. Plusieurs témoignages font état d’une grande réactivité avec le remplacement rapide de pièces défectueuses (comme une console en panne), tandis que d’autres évoquent une communication plus lente. C’est un facteur à prendre en compte, même si mon exemplaire de test n’a présenté aucun défaut majeur. Au final, le Nemo III est un choix très pertinent pour quiconque cherche à s’équiper d’un rameur à eau performant sans investir dans les modèles professionnels hors de prix. Ses quelques défauts, comme la console perfectible ou la nécessité de ramer bien en ligne, sont largement compensés par son confort, sa robustesse et le plaisir qu’il procure à chaque séance.

Bilan du test

Mon avis sur ce produit

Après plusieurs semaines d’utilisation du Skandika Nemo III, mon sentiment est globalement positif, mais avec d’importantes réserves. C’est un très bel objet, robuste, qui procure d’excellentes sensations grâce à sa résistance à l’eau : la glisse est fluide, le bruit de l’eau est agréable et l’effort est efficace. J’apprécie particulièrement son confort, même pour ma grande taille, et sa facilité de rangement qui le rend vraiment adapté à un appartement. Le tableau est malheureusement assombri par une partie électronique vraiment décevante : la console est médiocre, la connexion Bluetooth s’avère capricieuse et les piles se vident à une vitesse frustrante. Malgré un prix qui peut sembler élevé et des retours parfois mitigés sur le contrôle qualité, je le recommande pour celui qui cherche avant tout une expérience de rame pure et authentique, en faisant une croix sur les fonctionnalités connectées qui ne sont clairement pas à la hauteur du reste de la machine.

Découvrez d’autres rameurs