Stratégie d'Alimentation pour Réussir un Marathon

Stratégie d’Alimentation pour Réussir un Marathon

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Courir un marathon représente un défi physique et mental considérable, où chaque détail compte. Si l’entraînement des jambes et du souffle est une évidence, la stratégie nutritionnelle est trop souvent reléguée au second plan. Pourtant, elle constitue un pilier fondamental de la performance et du bien-être du coureur. Une alimentation inadaptée peut anéantir des mois de préparation, tandis qu’un plan nutritionnel bien orchestré peut transformer une épreuve d’endurance en une expérience mémorable. De la semaine précédant l’événement jusqu’aux heures cruciales de la récupération, chaque repas, chaque boisson et chaque collation joue un rôle déterminant. Comprendre comment et quand alimenter son corps est donc la clé pour franchir la ligne d’arrivée dans les meilleures conditions possibles.

Préparer ses repas avant le marathon

L’importance cruciale de la charge glucidique

La semaine qui précède le marathon est stratégique. L’objectif principal est de maximiser les réserves de glycogène, le carburant essentiel des muscles et du foie. Une bonne charge glucidique permet de retarder l’apparition de la fatigue et d’éviter le fameux « mur du marathon ». Il ne s’agit pas de manger démesurément, mais d’ajuster intelligemment la composition de ses assiettes. L’idée est de saturer les stocks d’énergie pour disposer d’un réservoir plein le jour de la course. Cette phase commence généralement trois à quatre jours avant l’épreuve.

Planification nutritionnelle de la dernière semaine

La gestion de l’alimentation durant les sept derniers jours peut être décomposée en deux phases distinctes pour optimiser les réserves sans surcharger l’organisme. Il est conseillé de privilégier des aliments que vous avez l’habitude de consommer pour ne pas perturber votre système digestif. La clé est une augmentation progressive de la part des glucides dans votre apport calorique total.

Période Apport en Glucides Apport en Protéines et Lipides Exemples d’aliments
J-7 à J-4 Normal (environ 50-60%) Normal Repas équilibrés avec une portion de féculents, de légumes et de protéines (viande blanche, poisson).
J-3 à J-1 Élevé (environ 70-80%) Réduit Pâtes complètes, riz blanc, pommes de terre, patates douces, pain complet. Réduire les graisses et les fibres.

Les aliments à privilégier et ceux à éviter

Durant les trois derniers jours, l’accent doit être mis sur les glucides complexes. Cependant, la veille de la course, il est préférable de réduire les aliments très riches en fibres pour minimiser les risques de troubles digestifs. Voici une liste non exhaustive :

  • À privilégier : les pâtes, le riz, la semoule, les pommes de terre, le pain blanc ou de mie, les compotes de fruits.
  • À limiter : les légumes crus, les légumineuses (lentilles, pois chiches), les aliments très gras (fritures, sauces riches), les plats épicés et l’alcool.

Une bonne hydratation est également fondamentale. Buvez régulièrement de l’eau tout au long de la semaine, sans attendre d’avoir soif.

Maintenant que les réserves énergétiques sont au maximum grâce à une préparation minutieuse, il convient de se pencher sur le repas le plus important : celui qui précède immédiatement le départ de la course.

Le petit-déjeuner idéal le jour du marathon

Le petit-déjeuner idéal le jour du marathon

Le timing parfait pour une digestion optimale

Le dernier repas avant le départ est capital. Il doit être consommé idéalement trois heures avant le début de l’échauffement. Ce laps de temps est nécessaire pour permettre une digestion quasi complète, évitant ainsi toute sensation de lourdeur ou de troubles gastriques pendant l’effort. Se lever tôt fait donc partie intégrante de la routine du jour J. Un repas pris trop tardivement mobilise une partie du flux sanguin vers le système digestif, au détriment des muscles.

Composition du repas d’avant-course

Le petit-déjeuner doit être riche en glucides, pauvre en graisses et en fibres. L’objectif est de compléter les réserves de glycogène hépatique, qui ont diminué pendant la nuit, sans surcharger l’estomac. La simplicité et la digestibilité sont les maîtres-mots. Voici quelques exemples de petits-déjeuners testés et approuvés par de nombreux coureurs :

  • Un bol de porridge ou de flocons d’avoine avec un peu de miel et quelques morceaux de banane.
  • Du pain blanc ou des biscottes avec de la confiture ou du miel.
  • Un gâteau de riz ou un gâteau sport maison, spécifiquement conçu pour l’effort.
  • Un yaourt nature ou du fromage blanc pour un apport modéré en protéines.

Pensez également à bien vous hydrater avec un grand verre d’eau, un thé léger ou un jus de fruit dilué.

L’adage essentiel : ne jamais innover le jour J

La règle d’or de l’alimentation en compétition est de ne rien tester le jour de la course. Chaque aliment, chaque boisson que vous consommerez le matin du marathon doit avoir été préalablement testé lors de vos sorties longues d’entraînement. C’est la seule façon de vous assurer de sa bonne tolérance par votre organisme. Une nouveauté, même si elle semble saine, peut provoquer des crampes d’estomac ou des désagréments qui ruineraient votre course. La routine est votre meilleure alliée.

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Une fois le petit-déjeuner digéré et l’énergie initiale assurée, le défi se déplace sur la gestion de l’alimentation tout au long des 42,195 kilomètres.

Gérer son alimentation pendant la course

Anticiper pour ne pas subir le « mur du marathon »

Le fameux « mur » que redoutent tous les marathoniens correspond à un épuisement quasi total des réserves de glycogène. Le corps passe alors en mode dégradé, utilisant les lipides comme source d’énergie, un processus beaucoup moins efficace qui entraîne une chute brutale de l’allure. Pour l’éviter, il ne faut pas attendre d’avoir faim ou de sentir une baisse d’énergie pour s’alimenter. La gestion de l’énergie doit être proactive et non réactive.

Les besoins énergétiques durant l’effort

En moyenne, un coureur a besoin de consommer entre 30 et 60 grammes de glucides par heure d’effort pour soutenir son allure et préserver ses réserves. Les athlètes plus expérimentés peuvent viser jusqu’à 90 grammes, mais cela requiert un véritable entraînement du système digestif. Il est donc crucial de calculer ses besoins et de planifier ses prises en conséquence. Un gel énergétique contient généralement entre 20 et 25 grammes de glucides.

Les différentes sources d’énergie en course

Les options pour se ravitailler en courant sont variées, chacune ayant ses avantages. Le choix dépendra de vos préférences personnelles et de ce que vous avez testé à l’entraînement.

  • Les gels énergétiques : faciles à transporter et à consommer, ils offrent une dose de glucides rapidement assimilable.
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  • Les barres énergétiques : plus consistantes, elles peuvent être une bonne alternative pour ceux qui n’apprécient pas la texture des gels.
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  • Les gommes à mâcher énergétiques : une option ludique et pratique pour fractionner les apports.
  • Les fruits secs ou les morceaux de banane : des solutions plus naturelles, souvent disponibles sur les ravitaillements officiels.

Il est essentiel de savoir quoi consommer, mais la mise en œuvre d’un plan précis est ce qui distingue une gestion réussie d’une improvisation risquée.

Stratégies de ravitaillement efficace

Établir un plan de ravitaillement personnalisé

La meilleure stratégie est celle que vous aurez définie à l’avance. Ne laissez rien au hasard. Votre plan doit indiquer précisément quand et quoi vous allez consommer. Un exemple de plan pourrait être : un gel énergétique toutes les 45 minutes, en commençant après la première heure de course. Notez ce plan sur un petit papier ou mémorisez-le. Cela vous évitera de devoir y penser dans le feu de l’action et vous assurera une régularité dans vos apports.

Tirer parti des postes de ravitaillement officiels

Renseignez-vous en amont sur l’emplacement des postes de ravitaillement et sur les produits qui y seront proposés (eau, boisson isotonique, fruits, etc.). Intégrez ces informations dans votre stratégie. Si la boisson de l’effort fournie par l’organisation vous convient, cela peut vous éviter de transporter la vôtre. Cependant, ne comptez pas exclusivement sur eux. Ayez toujours sur vous vos propres produits, au cas où un poste serait bondé ou en rupture de stock sur ce dont vous avez besoin. Une ceinture de course ou un porte-dossard avec des emplacements pour gels est un accessoire très utile.

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Savoir s’adapter aux conditions et à ses sensations

Un plan est un guide, pas un dogme. Il est impératif de rester à l’écoute de son corps. Si vous ressentez une baisse d’énergie plus tôt que prévu, n’hésitez pas à anticiper votre prochaine prise. Inversement, si vous avez des nausées, espacez un peu les ravitaillements. Les conditions météorologiques ont aussi un impact : par temps chaud, les besoins en hydratation et en électrolytes augmentent, ce qui peut nécessiter un ajustement de votre plan initial. La flexibilité est une composante essentielle de la réussite.

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Une stratégie de ravitaillement solide est indissociable d’une hydratation parfaitement maîtrisée, les deux fonctionnant de concert pour maintenir le corps en état de marche optimal.

Boire et s’alimenter correctement en course

L’hydratation : la priorité pour éviter la défaillance

La déshydratation est l’un des pires ennemis du coureur. Une perte en eau, même minime, entraîne une baisse significative des performances, augmente le risque de crampes et peut conduire à des problèmes plus graves comme le coup de chaleur. La règle de base est de boire régulièrement et en petites quantités, dès les premiers postes de ravitaillement, sans jamais attendre la sensation de soif. Lorsque la soif se manifeste, la déshydratation est déjà installée.

Choisir entre l’eau et la boisson isotonique

Le choix entre l’eau pure et une boisson de l’effort dépend de la durée et de l’intensité de la course. Pour un marathon, alterner entre les deux est souvent la meilleure solution. La boisson isotonique a l’avantage de fournir non seulement de l’eau, mais aussi des glucides et des électrolytes (sodium, potassium) perdus dans la sueur, qui sont essentiels au bon fonctionnement musculaire.

Type de boisson Avantages Inconvénients Quand l’utiliser ?
Eau Hydratation pure, universellement disponible. N’apporte ni énergie ni électrolytes. En alternance avec une boisson de l’effort, ou pour accompagner la prise d’un gel.
Boisson isotonique Apporte eau, glucides et électrolytes. Absorption rapide. Goût parfois sucré, peut ne pas être tolérée par tous. Tout au long de la course pour un apport complet.
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L’art de combiner apports solides et liquides

La coordination entre l’alimentation solide (gels, barres) et l’hydratation est fondamentale pour une bonne digestion. Il est fortement recommandé de consommer un gel énergétique avec quelques gorgées d’eau. L’eau aide à diluer le gel dans l’estomac, ce qui facilite son assimilation et réduit les risques de troubles gastriques. Évitez de prendre un gel avec une boisson isotonique, car la concentration en sucres pourrait devenir trop élevée et difficile à digérer pour votre organisme en plein effort.

Une fois la ligne d’arrivée franchie, l’euphorie est immense, mais le travail nutritionnel n’est pas encore terminé. La phase de récupération qui s’ensuit est tout aussi stratégique pour la santé de votre corps.

Optimiser la récupération nutritionnelle après marathon

Optimiser la récupération nutritionnelle après marathon

Profiter de la « fenêtre métabolique »

Les 30 à 60 minutes qui suivent l’arrêt de l’effort intense constituent une période privilégiée appelée fenêtre métabolique. Durant ce court intervalle, le corps est particulièrement réceptif aux nutriments et cherche à reconstituer ses stocks énergétiques et à réparer les fibres musculaires endommagées. C’est le moment idéal pour lui fournir ce dont il a besoin. Ignorer cette phase peut rallonger considérablement le temps de récupération.

Les nutriments clés juste après la course

Immédiatement après avoir franchi la ligne d’arrivée, la priorité est de suivre la règle des « 3 R » :

  • Réhydrater : commencez par boire de l’eau, une eau riche en bicarbonates ou une boisson de récupération pour compenser les pertes hydriques et minérales.
  • Recharger : consommez des glucides à assimilation rapide pour commencer à restaurer les stocks de glycogène. Une banane, des fruits secs ou une compote sont d’excellentes options.
  • Réparer : un apport en protéines est essentiel pour lancer le processus de réparation des micro-lésions musculaires. Un yaourt à boire, une barre protéinée ou une boisson de récupération contenant des protéines sont des choix judicieux.

Le premier vrai repas post-marathon

Quelques heures après la course, une fois l’appétit revenu, il est temps de prendre un repas complet et équilibré. Ce repas doit être riche en glucides complexes (pâtes, riz, quinoa) pour continuer à recharger les batteries, contenir une source de protéines de haute qualité (poulet, poisson, œufs) pour la reconstruction musculaire, et inclure une bonne portion de légumes cuits pour leur apport en vitamines, minéraux et antioxydants qui aideront à lutter contre le stress oxydatif généré par l’effort.

La réussite d’un marathon est l’aboutissement d’une préparation globale où l’alimentation occupe une place centrale. De la charge glucidique en amont à la gestion précise des ravitaillements pendant l’épreuve, en passant par le petit-déjeuner stratégique du jour J, chaque étape nutritionnelle est un maillon essentiel de la chaîne de la performance. La phase de récupération, souvent négligée, est tout aussi cruciale pour permettre au corps de se régénérer. En définitive, une stratégie alimentaire personnalisée, testée et maîtrisée est le meilleur atout d’un coureur pour vivre pleinement son expérience et franchir la ligne d’arrivée avec le sentiment du devoir accompli.

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